2024 nous réserve-t-elle une révolution fiscale ? : comment le gouvernement envisage de transformer les taxes sur les héritages et donations
Promesses renouvelées pour un avenir sans impôts d’héritage
Pendant que les élections législatives de 2024 se profilent, le camp du président Macron remet sur la table une promesse attractante : la réduction drastique des taxes sur les héritages et donations. Pourquoi maintenant ? L’objectif semble clair : reconquérir une majorité parlementaire en séduisant les électeurs avec des mesures fiscales favorables.
La proposition phare, un non-imposition sur les successions et donations jusqu’à 150,000 euros par enfant et 100,000 euros pour les petits-enfants, cherche à simplifier la fiscalité et soulager les contribuables. Mais, les promesses de 2022 étant restées sans effet, quelle confiance accorder cette fois-ci ? L’histoire nous montre que la prudence est de mise.
Impact sur les familles françaises
Si cette mesure devait passer, quel serait l’impact réel sur les familles françaises ? Actuellement, chaque parent peut léguer 100,000 euros à ses enfants sans impôts tous les quinze ans. Cela est déjà substantiel, mais l’extension promise augmenterait notablement cette somme, particulièrement pour les familles nombreuses ou recomposées.
Par ailleurs, élargir les abattements aux petits-enfants et intégrer les familles recomposées dans ces avantages fiscaux pourrait transformer radicalement la façon dont les patrimoines sont transmis en France. Cela encouragera-t-il plus de donations de son vivant ? Les effets sur la solidarité familiale et la structuration des patrimoines méritent une attention particulière.
Analyse critique de la faisabilité
Les promesses électorales sont souvent accueillies avec scepticisme, et celle-ci ne fait pas exception. Les critiques pointent du doigt la répétition des promesses non tenues et se demandent d’où viendront les ressources nécessaires à une telle mesure. Sans une stratégie claire de compensation financière, le projet pourrait-il voir le jour sans augmenter le déficit public ?
Il est essentiel de comprendre les mécanismes de financement de cette proposition. Réduire les impôts sur les héritages signifie moins de revenus pour l’État, ce qui pourrait se traduire par des coupes dans d’autres services ou une augmentation d’autres types d’impôts. Les électeurs doivent donc peser le pour et le contre.
Voici quelques points clés à retenir :
- Aucun impôt sur les successions et donations jusqu’à 150,000 euros par enfant.
- Extension de l’abattement à 100,000 euros pour les petits-enfants.
- Inclusion des enfants de familles recomposées dans les bénéfices de cette mesure.
La proposition de réforme fiscale sur les héritages et donations par le camp Macron pour les législatives de 2024 suscite un mélange de curiosité et de scepticisme. Les électeurs sont invités à questionner la réalité des promesses et à réfléchir aux implications à long terme de telles mesures sur leur propre situation financière et celle de la France.