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Commerce international en crise : l’UE lance une offensive réglementaire contre l’Algérie pour sauvegarder ses intérêts

Conflit commercial montant

Le désaccord économique entre l’Union européenne et l’Algérie s’intensifie, marquant une période de tension dans les relations entre les deux régions. L’UE a récemment initié une procédure de règlement des différends, pointant du doigt les restrictions alégriennes sur les exportations et investissements européens. Celles-ci comprennent des mesures prises depuis 2021 qui visent à limiter l’accès de produits et services européens sur le marché algérien.

Cette décision fait suite à une série de mesures jugées discriminatoires par Bruxelles, notamment des contraintes sur les importations de produits agricoles et automobiles. L’UE espère par cette démarche engager un dialogue constructif avec l’Algérie, visant à lever ces barrières qui entravent sérieusement le commerce bilatéral.

Impact sur les échanges et l’économie locale

Les mesures prises par l’Algérie ont un effet direct sur les exportations européennes, qui ont chuté de manière significative au cours de la dernière décennie. De 22,9 milliards d’euros en 2014, elles sont tombées à 14,9 milliards l’année dernière, reflétant une diminution de près de 45%. Cette situation est aggravée par des pratiques telles que la non-délivrance arbitraire de certificats importants et des restrictions sur les domiciliations bancaires pour certaines catégories de produits.

Parallèlement, ces politiques protectionnistes impactent également les consommateurs algériens, qui se trouvent face à un choix de produits plus restreint et souvent à des prix plus élevés. Cela soulève des questions sur l’efficacité de ces mesures à long terme, tant pour l’économie locale que pour les relations avec ses principaux partenaires commerciaux.

Les réponses de l’Algérie et les tentatives de résolution

En réponse à ces actions, l’UE a envoyé des représentants à Alger en janvier dans le but de trouver une solution amiable aux différends. Malheureusement, ces tentatives n’ont pas abouti, conduisant à l’escalade actuelle des mesures réglementaires. La Commission européenne affirme que ces mesures sont prises pour préserver les droits des entreprises et des exportateurs européens qui opèrent en Algérie.

De son côté, l’Algérie justifie ses actions par la nécessité de protéger son économie locale et de promouvoir la diversification économique en réponse à la crise engendrée par la pandémie de Covid-19. Cependant, des critiques pointent du doigt un manque de cohérence et de lisibilité dans ces politiques, qui semblent osciller entre ouverture aux investissements étrangers et imposition de barrières protectionnistes.

  • Introduction de restrictions sur les importations de produits spécifiques.
  • Application de mesures protectionnistes visant à promouvoir les produits locaux.
  • Impact de ces mesures sur les relations commerciales UE-Algérie.
  • Efforts de résolution des conflits et dialogue entre les deux parties.

Cette confrontation met en lumière les défis du commerce international et la complexité des relations économiques globales. Alors que l’UE cherche à protéger ses intérêts économiques, l’Algérie tente de naviguer dans une période économiquement instable. Le succès de tout dialogue futur dépendra de la capacité des deux parties à trouver un terrain d’entente qui bénéficie à leurs économies respectives et à maintenir des relations commerciales stables et mutuellement avantageuses.

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