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Crise au Kenya : déficit budgétaire en hausse et révolte fiscale, comment les citoyens réagissent-ils ?

Une colère grandissante face à une situation précaire

La tension monte au Kenya où le gouvernement doit augmenter les impôts pour tenter de contrôler un déficit budgétaire alarmant de 5,7 % du PIB. Face à cette situation, les rues de Nairobi et de Mombasa deviennent le théâtre de manifestations de plus en plus fréquentes et étendues, mettant en lumière la frustration croissante des citoyens.

La réaction de la police ne fait qu’intensifier le mécontentement. Lors d’une manifestation pacifique, l’intervention des forces de l’ordre avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau a conduit à près de 300 arrestations, exacerbant la colère populaire et la défiance envers le gouvernement.

Des mesures fiscales controversées

Le gouvernement kenyan a tenté de calmer les esprits en renonçant à des augmentations de taxes spécifiques comme celle sur le pain et les véhicules particuliers. Cependant, le mouvement “Occupy Parliament”, né sur les réseaux sociaux, continue de gagner en force et exige l’abandon complet du projet de budget qui prévoit d’autres hausses d’impôts.

Les manifestants ne se contentent pas de demander des ajustements mineurs ; ils remettent en question l’ensemble des orientations fiscales du gouvernement, craignant que de nouvelles taxes, comme celles sur le carburant et les exportations, ne viennent encore aggraver le coût de la vie déjà élevé.

Les conséquences d’une dette croissante

Confronté à une dette publique frôlant les 70 % du PIB, le Kenya se trouve dans une situation financière délicate. Selon Shina Smit-Lengton, spécialiste chez Oxford Economics, le gouvernement peine à atteindre ses objectifs de recettes fiscales tandis que les dépenses demeurent élevées, conduisant à un recours accru aux financements extérieurs.

Le ministre des Finances, Njuguna Ndung’u, a prévenu que sans augmentation des impôts, des coupes drastiques dans les dépenses seraient nécessaires. Ces mesures pourraient compromettre la fragile reprise économique du pays et nuire à la transformation socio-économique envisagée.

  • Augmentation des impôts : Pain, carburant, exportations
  • Manifestations dans les grandes villes : Nairobi, Mombasa
  • Impact sur la vie quotidienne : Coût de la vie, accès aux biens de base

Alors que le Kenya traverse cette période tumultueuse, les citoyens se mobilisent de plus en plus pour faire entendre leur voix. La suite des événements dépendra en grande partie de la capacité du gouvernement à naviguer entre la nécessité de stabiliser l’économie et le maintien de la paix sociale. Les yeux du monde entier sont tournés vers ce pays d’Afrique de l’Est, observant comment il va résoudre cette crise de déficit sans précédent tout en gérant les exigences et le bien-être de sa population.

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